Bucoliques de Provence

l’inspiration

Bucoliques de Provence marque le début d'une nouvelle collection de parfums L'Artisan Parfumeur, inspirée par la beauté des régions françaises.
Grasse, située en Provence, est considérée comme le berceau de la parfumerie française. Il était ainsi évident que le voyage commence là.

Bucoliques de Provence rend hommage aux champs de lavande luxuriants et à la manufacture de cuir, historiquement originaire de cette région.

DES MATIÈRES PREMIÈRES
D’EXCEPTION

“La Marbrure permet de peindre le papier et de transformer les couleurs en vagues déferlantes de la mer, en marbres variés, en plumage d’oiseaux et en toutes sortes d’autres figures...” Athanasius Kircher Rome, 1646.

Le Papier Marbré

Cette édition limitée se distingue du reste de la gamme par une étiquette signature en papier marbré.

Les papiers marbrés sont ces papiers pleins de couleur et de fantaisie que l’on trouve dans les livres d’autrefois.

On les appelle ainsi tout simplement parce qu’ils imitent les dessins du marbre. […] Qu’ils soient simples ou sophistiqués, ils sont toujours la preuve d’une grande imagination et d’un réel savoir-faire de la part du marbreur, l’artisan qui les fabrique pour l’embellissement du livre. 

Extrait tiré de :  Le papier marbré son histoire et sa fabrication, Marie-Ange Douzy – Stéphane Ipert

Rencontre avec le parfumeur
Fabrice Pellegrin

Vous avez grandi en Provence, que vous évoque cette région?

La Provence évoque pour moi la lumière, le soleil et les odeurs. Les odeurs aromatiques du jardin en particulier.
J’ai vécu également enfant, en Argentine et au Brésil et découvert là-bas une lumière et un soleil aux odeurs bien différentes.

Si vous ne deviez retenir que trois lieux en Provence, quels seraient-ils?

Je ne retiens qu’un lieu ; GRASSE, la ville de mon enfance étroitement liée à l’histoire de ma famille. J’ai été élevé au contact des fleurs, des usines de parfums Grassoises. Ma formation de parfumeur a eu lieu également à Grasse.

L’alliance du cuir et de la lavande dans un même parfum, pourquoi ce parti-pris?

La lavande était une évidence pour représenter la Provence, la fleur emblématique de la région. Elle a fait l’objet d’une demande spécifique de L'Artisan Parfumeur. Je ne souhaitais pas composer un soliflore « mono aromatique» alors je l’ai associée à un autre élément clé de la région.
La note cuir vient de l’histoire de Grasse à l’époque de Catherine de Medicis où la ville était occupée du travail du cuir. L’odeur des tanneries était très envahissante et agressive. Catherine de Medicis a eu l’idée de parfumer l’eau usée par les tanneries en faisant macérer des pétales de toutes les fleurs environnantes. Il y en avait à profusion. C’est ainsi que sont nées les Eaux parfumées à Grasse. Cette lavande cuirée ne pouvait s’écrire qu’à Grasse et devait été écrite par un Grassois.
Le cuir que j’ai choisi est un cuir très doux, un peu daim pour évoquer les gants de peaux et aussi pour accompagner les effets aromatiques de la lavande, casser la dureté de ses tonalités camphrées.

Votre style olfactif?

Mon style olfactif porte l’empreinte des belles matières premières naturelles mises en valeur par des formules courtes.

Votre matière première de prédilection?

La lavande de mon jardin et aussi le patchouli.

Votre plus grand accomplissement en tant que parfumeur?

Etre au contact des naturels, proche de ceux qui la cultivent et avoir la chance et l’opportunité de les sublimer dans de belles créations ! Allier ensemble ces différentes activités donne sens à ma passion dans tous ses états ! J’aime écouter toutes les histoires à l’origine de la magie des naturels et les vivre au quotidien.

Votre souvenir olfactif le plus réconfortant?

Il y en a deux.

La première odeur réconfortante est ma madeleine de Proust ; les fleurs de Grasse ; la tubéreuse et le jasmin. Elles sont les odeurs de mon enfance.
Puis il y a l’odeur des fougères que portait mon Père ; les fougères très puissantes pour hommes qui ont connu un grand succès dans les années 80.

Le parfum qui a changé votre vie?

Ce n’est pas un parfum mais une matière première qui a changé ma vie ; le patchouli.
Il m’a donné accès à la séduction. Il m’arrive de le porter en pur. Si facetté, mystérieux, envoutant, il est un parfum à lui tout seul. Un parfum de liberté, en quelque sorte, un emblème de l’émancipation.

Le moment de la journée où vous préférez composer?

Le soir, tout est calme. L’énergie de la journée et l’excitation sont retombées. Je me donne alors un nouvel élan pour le lendemain.

La musique qui vous apaise?

La musique classique n’a pas cet effet sur moi comme elle l’a pour beaucoup. J’ai des gouts très éclectiques avec quelques obsessions ponctuelles. Je suis perméable à la mode dans ce domaine. C’est surtout la façon de l’écouter qui m’apaise ; très fort au volant de ma voiture.

Pour continuer le voyage en Provence...